Port d’appareils de protection respiratoire
Des effets à prendre en compte en santé au travail
Un article publié dans la revue Références en santé au travail propose une synthèse des éléments utiles pour évaluer la compatibilité d’un appareil de protection respiratoire avec l’état de santé d’un travailleur.
Dans de nombreuses situations professionnelles, lorsque l’environnement de travail est contaminé et que les mesures de prévention organisationnelles et collectives ne suffisent pas, le recours aux appareils de protection respiratoire (APR) s’avère indispensable pour protéger les opérateurs. Cependant, leur port n’est pas sans impact. C’est pourquoi la durée de port doit être limitée le plus possible.
Des perturbations à prendre en compte
« Ces équipements de protection individuelle peuvent, selon leurs caractéristiques, entraîner des perturbations physiologiques et psychologiques qu’il est essentiel de prendre en compte », souligne Laureline Coates, experte d’assistance médicale à l’INRS et coautrice d’un article publié dans la revue Références en santé au travail.
Intitulé « Appareil de protection respiratoire : évaluer la compatibilité avec l’état de santé du travailleur », cet article s’adresse notamment aux médecins du travail. Il a pour objectif de les accompagner dans l’évaluation de la tolérance des opérateurs au port d’un APR. Il y est question des effets induits par ces dispositifs – perturbation respiratoire, inconfort, anxiété, etc. – et des situations médicales susceptibles d’en limiter la tolérance : pathologies cardiorespiratoires et psychologiques, grossesse… Dans de tels contextes, la capacité d’adaptation au port d’un APR peut être réduite.
Une organisation et un suivi médical incontournables
L’article rappelle le cadre réglementaire à respecter : l’employeur doit mettre en place un programme de protection respiratoire intégrant le choix d’un modèle adapté, la formation des utilisateurs ainsi que l’organisation de l’entretien et de la maintenance des équipements. L’essai d’ajustement ou fit-test permet ensuite de s’assurer que le modèle choisi est adapté à son porteur.
De son côté, le médecin du travail prend en compte le port d’APR pour le suivi de l’état de santé des travailleurs. Il évalue la tolérance du porteur au cas par cas en prenant en compte l’état de santé du travailleur et l’ensemble des exigences du poste (autres EPI portés, charge physique…). Les infirmiers en santé au travail peuvent également jouer un rôle dans ce suivi, dans le cadre d’un protocole défini et sous la responsabilité du médecin du travail.
L’article propose enfin un rappel des bonnes pratiques à adopter pour garantir une utilisation efficace et sécurisée des APR, ainsi qu’un memento destiné au médecin du travail regroupant les principaux éléments utiles pour le suivi des porteurs.
Pour en savoir plus
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Brochure 04/2020 | ED 6106
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Brochure 05/2021 | ED 6273
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Article de revue 09/2020 | TP 42
Masques chirurgicaux, demi-masques filtrants : effets physiologiques et leurs conséquences